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3 anciennes diplômées à votre rencontre

intechmer

  • Chloé, technicienne hydrobiologiste chez Ocea Consult (Diplômée du Cadre technique génie de l'environnement marin en 2020)
  • Orlane, soigneuse / biologiste à l'Aquarium de la Réunion (Diplômée du Cadre technique production et valorisation des ressources marines en 2020)
  • Maria Anola, hydrographe chez Hydroconsult (Diplômée du Bachelor océanographe prospecteur en 2018)

1. En quoi consistent tes missions ?

Chloé : Mes activités sont très diversifiées, voici une liste des missions auxquelles je participe :

  • En eau douce : pêche de post larves de poissons et prélèvement de macro-invertébrés benthiques en rivière, prélèvements d'eau sur les étangs.
  • En eau de mer : pêche de post larves de poissons récifaux, prélèvements d'eau, observation des pêches préventives de requins.

En amont, il faut préparer ces missions et il y a ensuite le travail au laboratoire pour analyser les prélèvements.

Oriane : En tant que soigneuse biologiste à l’Aquarium, les missions qui me sont confiées à réaliser sont très diversifiées. Mon activité concerne à la fois le domaine de l’aquariologie et celui de la médiation scientifique autour de la faune marine. Les nombreuses animations à l’aquarium, nécessitent en effet de savoir transmettre ses connaissances efficacement afin d’informer et de sensibiliser le grand public. Dans les coulisses, le travail implique aussi bien la gestion des animaux en aquariums (nourrissage, soins, acclimatation) que l’entretien du système, avec par exemple le suivi de paramètres physico-chimique de l’eau des bassins. La plongée sous-marine est quotidiennement pratiquée afin d'entretenir les aquariums de présentation et d’effectuer des prélèvements en milieu naturel.

Maria Anola : Mes activités sont assez diversifiées, suivant les missions par exemple :

  • des campagnes de survey avec de l’acquisition de données bathymétriques, sismiques, magnétométriques, d’imagerie et/ou de prélèvements sédimentaires. Puis, le traitement et la mise en forme des données pour le client.
  • du positionnement en mer.
  • des missions « bureau » : modélisation et l’exploitation de données.

2. Pouvez-vous décrire une journée de travail au quotidien ?

C : Selon les jours où je suis sur le terrain ou non, cela peut varier beaucoup.

Lorsque je suis en laboratoire, je travaille sur l'identification d'espèces de poissons ou de macroinvertébrés, et je saisis les données collectées. Je dois également anticiper les missions terrains en préparant le matériel, il faut calibrer les sondes, monter et bricoler le matériel…

O : 8h-10h (avant ouverture) :

  • Ouverture des coulisses : vérification que le système est en marche (chaque filtre à sable, niveau dans les bassins etc.), prise de densité quotidienne
  • Préparation de la présentation des bassins : plongée pour nettoyage vitre, entretien du sable, replacer le décor si besoin, ramasser les restes de nourriture
  • Petit nourrissage de 8h (petits poissons)
  • Tâches du matin : culture quotidienne de proies vivantes, ajout de composés chimiques aux coraux (Magnésium, Calcium) et autres…

10h30-12h :

  • Animation « rencontre avec un soigneur » (échanger avec les visiteurs dans le parcours) et animation « visite des coulisses »
  • Tâches selon planning. Exemple : Prise de température et salinité des bassins.
  • Petit nourrissage de 11h (petits poissons)
  • Commencer la préparation du nourrissage de l’après midi

13h-17h : (Pour les jours de « grand nourrissage », toute l’après-midi se déroule avec le/les personnes venues en animation « soigneur d’un jour »)

  • Finir la préparation du nourrissage
  • Nourrissage de 15h

MA : En ce moment c’est un peu particulier, je suis contrôle interne sur la Nouvelle Route du Littoral à la Réunion. C’est-à-dire que j’analyse la bathymétrie deux fois par jour afin de mettre à jour et interpréter le modèle 3D de la digue en cours de construction. Je vais également sur le chantier pour voir et échanger avec les équipes sur les travaux réalisés et leur évolution. En parallèle, j’analyse également l’impact des évènements météorologiques (grosses houles d’hiver et cyclones) sur ces aménagements littoraux.

3. Est-ce que vous travaillez dans des laboratoires ou sur le terrain ?

CY : Je passe environ 50% du temps sur le terrain, 25% au laboratoire et 25% sur de la bureautique, la préparation du terrain, le bricolage…

OV : Oui, les prélèvements d’espèces en mer constituent un travail de terrain : pêche en bateau, plongée sous-marine, snorkeling.

MA : Pour ma part, je suis généralement sur le terrain pour l’acquisition de données puis au bureau pour le traitement et la valorisation des données.

4. Avez-vous trouvé rapidement du travail à la sortie d’Intechmer ?

C : Oui, j'ai postulé à ce poste durant mon stage de fin d'études et j'ai eu la chance de commencer mon travail directement après mon stage en septembre.

O : Oui, diplômée en octobre 2020 après une fin de stage en août, j’ai été embauchée dès fin novembre après 2 mois passés à faire des candidatures.

MA : Pour mon stage de 3e année j’ai obtenu une bourse de l’Afhy, ce qui m’a permis de participer aux Journées Internationales de l’Hydrographie et d’y présenter mon travail. J’ai été embauché par Hydroconsult juste après ma présentation et une semaine plus tard j’étais au Sénégal pour une mission d’un mois. Tout s’est enchainé très vite !

5. Quel est ton parcours avant Intechmer ? Etiez-vous de bonnes élèves ?

C : Avant Intechmer j'ai passé un Bac S, option SVT, j'étais bonne élève oui (mention très bien au bac), mais ce qui compte pour entrer à Intechmer c'est surtout la mo-ti-va-tion !

O : Bac Scientifique option SVT mention Section européenne, obtenu avec mention « très bien ». J’étais donc bonne élève mais avant tout motivée, la détermination représentant l’atout principal pour entrer à Intechmer.

MA : J’ai toujours grandi dans les îles, je voulais vraiment travailler dans le milieu marin. Après un bac scientifique mention très bien, j’ai fait une année de biologie à l’Université de Toulouse. L’ambiance ne m’a pas vraiment plue et je ne voulais pas faire trois ans d’études avant de me spécialiser dans ce que j’aimais : l’environnement marin ! J’ai donc préparé ma candidature pour Intechmer en parallèle. Je voulais une formation plus concrète que cette première année de biologie à l’Université.

6. Pourquoi avoir choisi la formation de CT GEM, CT PVRM ou OP ?

C : J'ai choisi la formation CT GEM car elle est la plus pluridisciplinaire, les cours sont très diversifiés (de la géologie à la biologie). Cette formation permet de travailler sur la protection de l'environnement marin et de pratiquer du travail de terrain. Je ne voulais pas travailler dans l'aquaculture, l'aquariologie ni dans l'hydrographie.

O : J’ai choisi la formation CT PVRM pour apprendre en priorité sur la biologie marine ainsi que la faune marine. J’étais également intéressée par l’utilisation de l’aquaculture dans les actions de restauration de la biodiversité.

MA : La formation OP m’a beaucoup attirée car je voulais avoir de solides connaissances en océanographie physique et en géologie. Ces matières m’ont beaucoup intéressées pendant le lycée et mon année à l’université. Et après les rencontres professionnelles que j’ai pu faire, en postulant pour la formation OP, je voulais me tourner vers la cartographie sous-marine, les analyses de courants, la caractérisation des fonds sédimentaires, la recherche d’épave ou encore l’archéologie sous-marine. Et le côté international avec l’année à l’université de South Wales au Pays de Galles* me plaisait beaucoup également !

*A compter de septembre 2021, un nouveau partenariat se met en place avec deux établissements en Belgique : l’Ecole Supérieure de Navigation d’Anvers et l’Université de Gand

 

7. Quels conseils donneriez-vous pour entrer à Intechmer ? Aviez-vous de l’expérience, réalisé des stages pour optimiser vos chances pour entrer à Intechmer ? Pourquoi pensez-vous avoir été admise plutôt que d’autres candidats ? Est-ce un avantage de faire de la plongée ou d’avoir le permis bateau ?

C : La motivation prime beaucoup pour entrer à Intechmer. Faire des stages avant d'entrer est un avantage. Si vous n’avez pas eu l’opportunité de réaliser des stages, vous pouvez contacter des professionnels par téléphone ou par mails pour mieux connaître leurs métiers et pouvoir décrire au mieux son projet professionnel. Il faut bien-sûr mettre en avant son attrait pour la mer, par exemple, la pratique de la plongée, de la voile ou le permis bateau.

O : Même sans avoir pu faire de stage, montrer une réelle motivation par des actions concrètes. Choisir de contacter des professionnels du milieu, pour les interroger sur le détail de leur métier, représente déjà une preuve d'investissement. Ensuite, détailler sa réflexion autour des pistes explorées pour cibler un projet professionnel. Exemple : « Après avoir contacter telle personne de tel milieu, je ne me retrouvais pas vraiment dans ce style de métier, j’ai ensuite été poussée à contacter telle personne de cet autre milieu… »

MA : Je pense qu’il n’y a pas vraiment de parcours parfait, on a chacun notre histoire de vie et ce qui compte réellement pour Intechmer c’est la motivation (avec ou sans expérience préalable dans le milieu). Si on a l’opportunité d’échanger avec des personnes ou de faire un stage dans le domaine marin c’est génial car ça permettra d’avoir un point de vue concret de ce que vous pourrez faire et de confirmer vos envies professionnelles. Et faire de la plongée et/ou être habitué à l’environnement marin est un plus bien sûr, mais ce n’est pas indispensable je pense. Il ne faut pas hésiter à contacter des anciens élèves ou même des professionnels, en général ils sont contents de pouvoir partager leur passion. Et le monde est petit, il y a de grande chance de tomber sur un ancien élève ou quelqu’un qui connait Intechmer !

8. Avez-vous postulé à une seule des trois formations avant d’entrer à Intechmer ?

C : Oui, seulement la formation CT GEM.

O : Non, CT PVRM en choix N°1 et CT GEM en choix N°2.

MA : Oui, j’ai fait qu’un seul dossier pour la formation de Bachelor Océanographe-prospecteur.

9. Pour devenir biologiste marin, vaut-il mieux se diriger vers GEM ou PVRM ? Si l’on souhaite faire un travail en rapport avec la préservation, la sauvegarde de coraux dois-je faire plutôt CT PVRM ou CT GEM ? Pour travailler avec les algues plutôt PVRM ? On peut partir dans la recherche après la formation CT GEM ?

O / C : Les deux formations peuvent permettre de devenir biologiste marin selon le domaine d’intérêt et les missions recherchées.
Les deux diplômes de CT permettent de travailler sur les coraux, ce sont les applications qui peuvent être différentes. A la sortie de la formation CT PVRM, vous pouvez être amené à réaliser des cultures de boutures de coraux afin de répondre à des actions de recherche sur la préservation des coraux. A la sortie de la formation CT GEM, vous pouvez mener une étude de la biominéralisation des coraux en laboratoire afin de répondre également à des actions de recherche sur la sauvegarde des coraux.
De même, pour ceux qui souhaitent travailler dans le domaine de l’algologie. En suivant la formation CT PVRM, vous pouvez travailler avec les algues dans les domaines : de l’aquaculture, de la transformation et du commerce. Pour les CT GEM, il s’agit plutôt de réaliser des projets de recherche en lien avec les algues pour l’étude de certaines espèces, l’impact du changement global ou la qualité de l’eau.
Il est possible de s’orienter vers la recherche avec les deux formations. Par exemple, l’aquariologie peut être utilisé pour mener des expériences scientifiques. La formation CT GEM permet de travailler dans des laboratoires de recherche, des bureaux d'études ayant des projets de recherche en tant qu’assistant chercheur. Il est également possible de poursuivre ces études jusqu'au doctorat afin d'être soi-même chercheur.
 

10. Comment était la vie étudiante à Cherbourg ?

C : Super ! L'ambiance dans l'école est au top, tout le monde est toujours partant pour faire la fête, aller surfer et plonger, malgré le froid…

O : La vie étudiante à Cherbourg : atypique, forte en relation humaine, sportive, festive

MA : SUPER ! Ce sont des petites promotions ce qui permet d’être très soudés ! Il y a beaucoup de choses à découvrir dans la région et une très bonne ambiance ! Vous allez passer des années mémorables ! Et puis c’est quand même chouette de faire les pauses cafés sur la plage !

11. Comment se passe la vie à la Réunion ? Avez-vous retrouvé d’autres anciens étudiants d’Intechmer ? Vous êtes à la Réunion seulement pour une mission ou vous y êtes basées ?

C : Oui, il y a beaucoup d'anciens étudiants basés sur l'île et les contacts sont faciles à garder et à trouver. Le bureau d'étude dans lequel je travaille est basé à la Réunion et donc moi aussi.

O : Je suis également basée à La Réunion. Il est facile d’y faire de nouvelles rencontres en fonction de son mode de vie (coloc, groupe Facebook pour faire des activités à plusieurs, etc.).

MA : Depuis 2 ans je suis envoyée en mission à la Réunion régulièrement, et cette fois j’y suis pour plusieurs mois. Cette année, c’est un peu particulier, on est vraiment beaucoup d’anciens intechmériens à s’être retrouvés sur l’île ! C’est chouette il y a plusieurs promos et on arrive à faire pas mal de choses ensemble !